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UNE RELÈVE QUI PREND SA PLACE

DANIEL CÔTÉ dcote@lequotidien.com

L’état du country au Québec réjouit Irvin Blais. Les personnes qui apprécient ce genre musical demeurent aussi nombreuses, ce qui donne à penser que son regain de popularité ne constituait pas un effet de mode. La tendance se maintient et ce qui est tout aussi encourageant à ses yeux, c’est l’émergence d’une belle relève.

« Le country a toujours eu son élan. C’est juste que dans certains médias, ce n’est pas un créneau dont les animateurs parlent, même si je sais qu’ils en écoutent, fait remarquer le chanteur. Quant à ma reconnaissance à moi, je dirais qu’elle a un peu augmenté dans les grands centres. Fondamentalement, toutefois, ça reste le projet que nous avons monté, moi et mon épouse Michèle. »

Ce qui lui semble tout aussi clair, c’est que derrière les vétérans comme lui, de nouvelles générations d’artistes s’affirment de plus en plus. Or, loin d’en prendre ombrage, leurs succès le réjouissent au plus haut point. « Matt Lang, de Maniwaki, fait de l’excellent travail. Au Festival d’été de Québec, il a joué avec de grands noms, rappelle Irvin Blais. Je félicite aussi Sara Dufour, parce qu’elle a sa signature. »

Il voit en eux l’expression de la nouvelle culture musicale et déplore qu’à la télévision, on ne leur ménage pas l’espace qu’ils méritent. « Au Québec, il y a d’autres artistes que ceux qu’on voit tout le temps au petit écran, avance le chanteur. On ne devrait pas mettre une étiquette sur les gens qui font du country. »

DES ALBUMS

ET UN LONG SPECTACLE

Que certains chérissent leurs oeillères ne l’empêche pas de se projeter dans l’avenir. Ainsi prépare-t-il son 15e album, dont la sortie est prévue pour l’automne 2023. Quelques compositions ont pris forme, alors que d’autres suivront dans les prochains mois. Certaines d’entre elles justifieront la création de clips tournés en région.

« Sur l’album, il y aura des histoires dont je n’ai jamais parlé. Entre autres, je vais aborder le problème que vivent des jeunes qui veulent travailler. On leur demande s’ils ont de l’expérience, alors qu’il faut bien commencer quelque part », note Irvin Blais.

Preuve que la bêtise est immuable, il se souvient d’un emploi qui nécessitait un secondaire 5, au temps de son adolescence. C’était pour sortir les poubelles.

Toujours l’an prochain, une compilation sera mise en marché, soit le deuxième volet des Incontournables. Enfin, le chanteur planifie un drôle de projet, lié au fait que sa discographie est de plus en plus touffue. Sélectionner une poignée de titres en vue d’un spectacle est devenu si compliqué qu’il a imaginé une solution originale.

« J’ai tellement de compositions que c’est épouvantable de choisir. C’est pourquoi je travaille sur un événement qui durerait 15 heures, pendant lequel trois groupes de musiciens m’accompagneraient. Je veux réaliser ce rêve et je crois que c’est possible. Pour bien réchauffer mes cordes vocales, il faudra juste placer les bons titres au début », anticipe Irvin Blais, futur marathonien du country.

ARTS

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2022-08-06T07:00:00.0000000Z

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