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UNE JOUEUSE DE TENNIS QUI SORT DE L’ORDINAIRE!

JEAN-CHRISTOPHE MATTE, JOURNALISTE STAGIAIRE

Nous te présentons aujourd’hui Natalia Lanucha. Ce nom ne te dit sûrement rien, mais son histoire mérite d’être racontée. Durant son enfance, elle a souffert d’un cancer des os, puis d’un cancer des poumons. Elle a aussi des problèmes d’audition (elle entend mal). On ne peut pas dire que la chance lui a souri! Mais elle ne s’est pas laissé abattre par la maladie. Elle a découvert une nouvelle passion: le tennis en fauteuil roulant! Jean-christophe s’est entretenu avec elle.

Q Qu’est-ce que tu fais comme travail? Dans quel domaine étudies-tu?

R J’étudie à l’université de Montréal. Je suis en train de faire un baccalauréat en psychoéducation. J’ai déjà complété un baccalauréat en psychologie, mais j’ai décidé de poursuivre mes études. Durant l’été, je travaille comme étudiante dans un CHSLD (centre pour personnes âgées) en tant qu’animatrice. Mon but est de devenir une psychoéducatrice et de travailler dans un CHSLD en aidant les personnes âgées à s’adapter dans leur nouveau milieu.

Q Que t’est-il arrivé pour que tu sois maintenant en fauteuil roulant ?

R À l’âge de 7 ans, je suis tombée malade. J’ai eu le cancer des os, qui s’est transféré vers les poumons. Les traitements ont fonctionné, mais j’ai des limitations au niveau de ma jambe. Les médecins ont dû enlever certains os et mettre une plaque de métal à la place. Je n’utilise pas de fauteuil roulant tous les jours, mais je joue au tennis en fauteuil roulant. Je ne peux pas courir, sauter et bien plier ma jambe.

Q Es-tu capable de marcher dans la vie de tous les jours?

R Oui, mais j’utilise ma canne si je dois marcher sur de longues distances. Quand je joue au tennis aussi, parce qu’après avoir été assise longtemps, j’ai de la difficulté à marcher.

Q Comment a commencé ta passion pour le tennis?

R J’ai toujours voulu pratiquer un sport, mais je ne savais pas lequel, comment et quand. Je ne savais même pas si je pouvais jouer au tennis en fauteuil roulant. Mais un jour, j’ai contacté Parasport Québec (une fédération sportive pour les gens à mobilité réduite) pour avoir plus d’informations. Ainsi, j’ai commencé à pratiquer le tennis et, dès la première journée, ce sport est devenu ma passion. J’adore être en mouvement et frapper la balle avec la raquette. Ce sport me donne beaucoup de plaisir. De plus, je rencontre de merveilleuses personnes grâce à ce sport.

Q Ce n’est pas un désavantage de jouer contre quelqu’un qui est debout ?

R Au niveau compétitif, cela peut être désavantageux de jouer contre quelqu’un debout, à cause des déplacements plus rapides. Par contre, au niveau récréatif, cela n’est pas un désavantage. Ce que j’aime dans ce sport, c’est que je peux jouer avec n’importe qui. On peut faire de longs et beaux échanges, et surtout, on a beaucoup de plaisir.

Q Au-delà du tennis, est-ce que tu trouves que la ville de Montréal est accessible pour les personnes handicapées ?

R C’est une question difficile, parce que je n’utilise pas de fauteuil roulant tous les jours, seulement pour jouer au tennis. Par contre, j’ai vu à plusieurs reprises que l’accessibilité n’est pas idéale. De plus, j’ai des problèmes d’audition, alors beaucoup de places ne sont pas bien organisées. Par exemple, les milieux sont souvent très bruyants, donc il est difficile pour moi d’aller au restaurant. C’est pareil dans les milieux comme les hôpitaux. Ils appellent souvent par le nom, sans montrer le numéro par exemple.

Ce qui est remarquable dans le cas de Natalia, c’est qu’elle veut égayer la vie des personnes âgées qui vivent en résidence. C’est ça qu’elle veut faire dans la vie! Elle nous offre une belle leçon de vie…

TOIT & MOI

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2022-08-06T07:00:00.0000000Z

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