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AS-TU REMARQUÉ LE PHÉNOMÈNE « J’EXPOSE » SUR TIKTOK ?

Si tu connais bien la plateforme de vidéos Tiktok, tu as peut-être entendu parler du phénomène «J’expose» au cours des dernières semaines. Au Québec, cette nouvelle tendance consiste à publier une photo d’une personne dans une vidéo, pour des raisons qui sont majoritairement négatives. On t’explique les détails de ce phénomène.

› COMMENT CE PHÉNOMÈNE EST-IL APPARU SUR TIKTOK?

Au début du mois de juillet, deux jeunes femmes françaises ont décidé de partir une nouvelle tendance nommée «J’affiche» sur Tiktok, avec la chanson d’un rappeur ivoirien. Le concept était de partager des vidéos dévoilant l’identité de leurs anciens copains qui les ont trompées, afin de dénoncer leurs gestes d’infidélité.

D’autres jeunes femmes ont ensuite suivi la tendance «J’affiche» en publiant des photos de leurs ex-copains qui ont aussi été infidèles. Certaines utilisatrices ont même atteint des millions de vues avec leurs vidéos!

› COMMENT ÇA A ÉVOLUÉ ?

La tendance «J’affiche» est maintenant utilisée pour dénoncer toutes sortes de comportements qui sont désignés comme problématiques dans la société. De jeunes hommes ont aussi commencé à partager des vidéos en lien avec cette tendance.

Au Québec, le phénomène a toutefois pris une tournure différente. Nommée «J’expose», la tendance est surtout populaire chez les élèves du secondaire. Des comptes ont été créés anonymement pour «exposer» des adolescents et des adolescentes, et ainsi les intimider. On retrouve, par exemple, des vidéos qui « exposent» la personne avec le moins d’amis dans la classe.

› QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES DE CE PHÉNOMÈNE?

Les personnes qui sont «exposées» dans les vidéos de la tendance Tiktok sont victimes de cyberintimidation, c’est-à-dire une forme d’intimidation psychologique qui se fait en ligne. Marianne*, une élève de l’école secondaire du Mont-sainteanne, a été la cible d’une vidéo «J’expose», qui l’accuse d’être la plus «deux-faces» de son école. «J’ai peur de comment les autres vont me voir maintenant au secondaire. Ça enlève énormément de confiance en soi et si tu montres aux gens que ça t’a affecté, tu te fais encore plus insulter», explique-t-elle au journal Le Soleil.

La cyberintimidation peut avoir de lourdes conséquences pour les victimes, mais aussi pour les personnes qui sont derrière la publication des vidéos! Les photos des victimes sont notamment partagées sans leur consentement, ce qui est un geste illégal.

Ce qui est grave, c’est que les jeunes visés se retrouvent isolés. Les réseaux sociaux permettent l’anonymat et l’absence de filtre, ce qui peut grandement jouer dans la perception de soi du jeune concerné, a expliqué une psychologue en milieu scolaire au journal Le Quotidien.

On espère donc que cette tendance va bientôt changer de direction pour partager les comportements qui sont plus positifs dans notre société!

Et toi, que penses-tu de cette situation? MARIE-SOLEIL LAJEUNESSE, JOURNALISTE STAGIAIRE, D’APRÈS DES TEXTES DU SOLEIL ET DU QUOTIDIEN

* Prénom fictif pour préserver l’anonymat.

LE P’TIT MAG

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2022-08-06T07:00:00.0000000Z

2022-08-06T07:00:00.0000000Z

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