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UN DEUXIÈME CHAMPION CHEZ LES ALARIE TARDIF

JOHANNE SAINT-PIERRE jstpierre@lequotidien.com

Mine de rien, Charles-lee Alarie Tardif a écrit une page de l’histoire du football régional, samedi dernier, en soulevant à son tour la coupe Vanier dans l’uniforme du Rouge et Or de l’université Laval, comme l’avait fait son frère aîné Vincent, six ans plus tôt.

Le football est une passion familiale, chez les Alarie Tardif, et ce doublé constitue certes une belle source de fierté. Vincent, qui évoluait comme porteur de ballon du Rouge et Or lors de la conquête de la coupe Vanier en 2016, a pris sa retraite en 2017 et est devenu entrepreneur. Son frère cadet, un joueur de ligne défensive, a lui aussi remporté la coupe Vanier avec le Rouge et Or, samedi passé. Les deux frères pourront chacun arborer leur bague du championnat du football canadien lorsque le cadet recevra la sienne, d’ici quelques mois.

PRIVILÉGIÉ

À sa deuxième année avec le Rouge et Or, Charles-lee se sent privilégié d’avoir pu vivre ces beaux moments en compagnie de ses proches. Le cadet des garçons a d’ailleurs eu droit à la présence de son frère Vincent, de sa jeune soeur Julianne et de sa mère Micheline à

London, en Ontario, non seulement pour le match ultime contre les Huskies de la Saskatchewan, mais aussi la semaine précédente, lors de la victoire contre les Mustangs de Western, pour la conquête de la coupe Mitchell.

« Vincent est venu me voir avec ma mère (Micheline), ma soeur (Julianne) et ma belle-famille, soit ma blonde, son petit frère et les beaux-parents à London. Vincent, ma soeur et ma blonde (Charlotte) sont venus à London les deux fois en sept jours ! Et contre Saskatchewan, il y a ma belle-famille, mes beaux-parents, qui sont venus. Les estrades étaient pleines. On a réussi à remplir les estrades de personnes de Québec », rigole-t-il.

Plus sérieusement, l’athlète de 22 ans apprécie ce soutien important de ses proches. « Je suis vraiment chanceux. Je ne pouvais pas demander mieux ! Je sais qu’ils ont toujours été derrière moi, et ce, depuis le jour 1 que je joue au football, et ils sont encore là aujourd’hui. C’est incroyable ! Peu importe où ça se passe, je sais qu’ils vont venir. »

LA COUPE DANS LA RÉGION?

Maintenant que le titre national est chose faite, Charles-lee aimerait bien pouvoir amener le gros trophée de la Coupe Vanier dans la région. « J’aimerais énormément pouvoir amener la coupe dans la région. Au moins, la montrer à mon école secondaire. J’en ai déjà parlé », affirme l’ancien des Mustangs de l’odyssée Lafontaine/ Dominique-racine.

Un beau projet, surtout que d’autres Saguenéens ont contribué à la conquête de la coupe Vanier, William Desgagné (ligne défensive) et Benoit Beaulieu (receveur). « Des petits gars des Mustangs. J’ai fait tout mon secondaire ainsi que mon collégial avec Will à Lennoxville et je suis à Laval avec lui. Benoit, lui, a même joué pour le Cégep de Chicoutimi », souligne le #55 qui aimerait aussi apporter la coupe à Victoriaville, d’où provient son amoureuse.

Amener la coupe pourrait stimuler l’intérêt pour le football. « Je pense que c’est vraiment important de voir du monde. En région, ce n’est pas facile (pour le football), mais je pense que c’est un sport vraiment beau parce que tu es obligé de continuer avec l’école. La majorité des personnes ne seraient probablement pas allées à l’université si ce n’était du football et ne finiraient pas leur bac. Ce serait probablement plus difficile pour la majorité. »

SANS REGRET

Même s’il insiste pour souligner que le parcours victorieux du Rouge et Or vers le championnat canadien résulte des efforts de l’ensemble de l’équipe, le natif de Chibougamau s’est dit « satisfait à 100 % » de sa performance. « Je n’ai aucun regret. Je suis très satisfait des performances que j’ai amenées, surtout en playoffs. Ils m’ont fait plus confiance et j’ai eu plus de terrain. »

Quant à son jeu décisif dans la victoire contre les Carabins de l’université de Montréal pour la coupe Dunsmore, il en prend le crédit, mais relativise le tout. « Je sais que j’ai fait un beau jeu contre Montréal, mais ça aurait pu être n’importe qui d’autre qui l’aurait fait. Je suis bien content que ce soit moi qui l’ai fait, mais c’est une victoire d’équipe. Ce n’est pas plus une personne qu’une autre qui fait un jeu, c’est tout le monde », insiste celui qui pourrait porter les couleurs de Laval durant trois autres saisons.

Dans les entrevues qui ont suivi la victoire de samedi dernier, plusieurs ont parlé d’un groupe spécial et des liens tissés serrés dans l’équipe. « On a un groupe tellement uni que, peu importe ce qui arrive, peu importe le pointage, peu importe où on est rendus dans le match, on reste ensemble et on réussit à trouver un moyen de gagner. Ça donne des bons résultats », a indiqué l’étudiant en enseignement en éducation physique et à la santé.

La bonne nouvelle, c’est que la majorité des joueurs seront de retour. « Oui, ça va faire mal (le départ de quelques éléments), mais je pense que nous avons beaucoup de profondeur, ce qui va nous aider énormément. On a eu un bon recrutement et je pense qu’on a un bon noyau d’équipe. Comme nous avions une équipe spéciale et que tout le monde contribuait, au bout du compte, je ne suis vraiment pas stressé pour les prochaines années. »

La mission étant accomplie, le #55 et ses coéquipiers profiteront de deux semaines de repos. De quoi guérir les bobos, même si, dans son cas, il doit composer avec dans son quotidien. « Je suis blessé énormément, depuis plusieurs années, mais cette année, je n’ai pas eu de blessure, précise-t-il. Techniquement, j’ai joué blessé, mais ça fait un an et demi que je compose avec ma blessure et je sais qu’elle ne partira pas. Il me faudrait une opération et ça ne me tente pas ! », a-t-il conclu.

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2022-12-03T08:00:00.0000000Z

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