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MARIE-PIERRE NÉRON FAIT SA PLACE

DE L’OHL À HOCKEY CANADA

MARC-ANTOINE CÔTÉ macote@lequotidien.com

Avant même de savoir ce qu’était une thérapeute sportive, Mariepierre Néron savait qu’elle voulait travailler dans le sport, rêvant comme bien d’autres jeunes à la Ligue nationale de hockey (LNH) et au Canadien. À 28 ans à peine, le CV actuel de la Saguenéenne d’origine impressionnerait sûrement la jeune fille qu’elle était autrefois, alors qu’elle s’aligne avec l’organisation des 67’s d’ottawa, dans la Ligue de hockey de l’ontario, en plus de faire sa place avec Hockey Canada.

Il y a quelques semaines encore, elle s’envolait vers Vancouver avec l’équipe canadienne pour le Défi mondial des moins de 17 ans. L’automne dernier, c’est au Capital City Challenge, justement tenu au domicile de son employeur actuel — le TD Place Arena à Ottawa — qu’elle accompagnait l’unifolié.

Travaillant comme thérapeute sportive avec le programme des U17 depuis 2018, d’abord lors de camps d’entraînement à Calgary, puis pour des compétitions comme celle tenue en novembre en Colombie-britannique, Marie-pierre Néron voit les portes s’ouvrir peu à peu devant elle.

« Je suis vraiment heureuse de travailler avec Hockey Canada ! […] C’est vraiment un autre rêve pour moi, j’aimerais ça monter le plus haut possible avec eux », explique-telle en entrevue téléphonique avec Le Progrès, évoquant au passage le U18 et le mondial junior.

Celle qui a grandi à Laterrière parle « d’un autre rêve », car elle en a plusieurs. Et si elle peut se donner les moyens de les réaliser un jour, c’est que l’organisation des 67’s d’ottawa lui a donné sa chance en l’embauchant, la saison dernière, en plus de la laisser poursuivre sa carrière à l’international en parallèle.

« C’est incroyable d’être où je suis si jeune, je pense. Être dans le junior, c’est la première étape avant d’aller dans les plus grosses ligues. Pour moi, c’est vraiment une belle opportunité d’apprendre, de prendre de l’expérience et de juste continuer à évoluer », soutient Marie-pierre Néron, qui dit se sentir comme dans une grande « famille » avec les 67’s, soulignant la qualité de l’organisation et de l’équipe d’entraîneurs dirigée par Dave Cameron.

Difficile de parler « des plus grosses ligues » sans penser à la LNH. La thérapeute sportive insiste pour dire que les marches sont encore nombreuses à gravir, mais « c’est sûr que c’est le rêve ».

« Si tu commences à travailler pour quelque chose, tu veux aller au bout de ton projet. Et mon projet, c’est ça, de me rendre le plus loin possible », résume-t-elle, avant d’ajouter en riant que son rêve de jeunesse a évolué en cours de route, si bien qu’elle ne se voit « pas nécessairement avec Montréal ».

« Mettons que j’ai d’autres équipes en tête », rigole la sympathique Ottavienne d’adoption.

UN VIEUX RÊVE

Marie-pierre Néron se souvient d’avoir eu son premier déclic quelque part en secondaire 3, alors que les étudiants de sa classe devaient faire une présentation orale sur ce qu’ils voulaient faire plus tard. « J’avais fait une présentation comme quoi je voulais être physiothérapeute pour une équipe sportive. Dans ce temps-là, c’était les Lakers de Los Angeles », précise Marie-pierre Néron, qui jouait alors pour l’équipe de basketball de son école.

L’idée — moins les Lakers — est devenue sérieuse au fil des années et s’est précisée lorsqu’un de ses amis, qui évoluait avec les Saguenéens de Chicoutimi à l’époque, lui a parlé du métier de thérapeute sportif et du programme qui se donnait à l’université Concordia.

« C’est une branche qui m’avait intéressée, parce que c’est vraiment au niveau de l’athlète pur ! »

Quelque temps plus tard, la Saguenéenne d’origine faisait donc ses valises pour la métropole, où les opportunités allaient vite se présenter à elle. D’abord durant sa dernière année de stage, au cours de laquelle elle a accompagné l’équipe masculine de football à Mcgill, puis au terme de sa graduation, alors qu’elle accompagnait la formation universitaire de basketball au Costa Rica pour un tournoi d’exhibition avec la NCAA.

Sa carrière allait par la suite l’emmener à Rockland, en Ontario, à l’académie canadienne et internationale de hockey, et à Ottawa, l’an dernier, avec les 67’s.

Si Marie-pierre Néron a vécu l’une de ses plus belles années avec l’équipe de football à Mcgill, et qu’elle reste ouverte aux autres sports pour la suite, elle se sent à sa place dans un aréna.

« Je pense que je reviens à mon rêve de petite fille de travailler dans le hockey. C’est juste trop beau ! », conclut-elle.

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2022-12-03T08:00:00.0000000Z

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