LE SPS MISE SUR LA SENSIBILISATION

Le Service de police de Saguenay (SPS) a en mire la multiplication des petits véhicules électriques et encourage les utilisateurs à opter pour des comportements sécuritaires.

Il y a présentement un flou dans la réglementation entourant l’usage des trottinettes électriques sur les routes. Une seule marque, la Geebee, serait acceptée sur la voie publique dans le cadre d’un projet pilote mené par la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ). Mais encore là, les consignes sur ce projet pilote sont très strictes, reliées à certains secteurs et entreprises uniquement, sur des tracés bien définis. On demande aussi une formation pour les conducteurs de trottinettes.

« Ce n’est pas très connu, ce projet pilote, et vu que c’est en vente libre dans beaucoup de magasins, les trottinettes électriques se retrouvent partout. Les gens ne pensent pas nécessairement qu’un appareil comme ça est réglementé, autant les adultes que les enfants qui roulent avec ça », soutient Jeanpierre Paré, policier-patrouilleur du SPS spécialisé dans le Code de la sécurité routière, lors d’une rencontre avec Le Progrès au quartier général.

Les agents de la paix ne peuvent donc pas vérifier chacun des modèles des utilisateurs. La quantité est trop importante. « Il y a un certain flou dans la réglementation, ce qui fait que si la trottinette est utilisée de la bonne façon, les policiers n’auront pas tendance à intervenir. Par contre, il faut que ce soit utilisé intelligemment. Les gens doivent se conscientiser sur les dangers de ces engins-là qui peuvent rouler à très bonne vitesse », soutient quant à lui Luc Tardif, relationniste aux affaires publiques.

Des comportements sécuritaires sont à adopter, inspirés d’ailleurs de ce qui est dicté par le projet pilote de la SAAQ.

M. Paré rappelle que tous les appareils électriques, que ce soit les trottinettes ou les vélos, n’ont pas les mêmes règlements que les équipements traditionnels. La majorité des amendes se situent autour de 320 $, frais compris.

D’ailleurs, dans un échange de courriels avec Le Progrès, la relationniste de la SAAQ, Sophie Roy, a confirmé que le projet pilote allait bel et bien se terminer le 13 septembre 2023 et qu’il ne pourra être prolongé à nouveau.

À son terme et à la suite de l’analyse des données, qui est débutée, deux options sont possibles. La SAAQ pourrait « recommander de conserver le statu quo et de maintenir l’interdiction pour ce mode de déplacement » ou « recommander à la ministre des Transports de procéder à des modifications législatives et réglementaires afin d’encadrer la pratique et l’usage sécuritaire de la trottinette électrique sur le réseau routier ».