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Se préparer au pire

GUILLAUME ROY JOURNALISTE DE L’INITIATIVE DE JOURNALISME LOCAL groy@lequotidien.com

À l’heure actuelle, le Saguenaylac-saint-jean se trouve dans une situation somme toute enviable, car on retrouve encore peu d’espèces exotiques envahissantes, quand on se compare au sud du Québec. Selon les experts, il faut tirer profit des expériences malheureuses au sud pour prévenir la propagation de ces espèces.

Sur le site d’observation d’espèces végétales exotiques envahissantes (EVEE) du ministère de l’environnement, dénommé Sentinelle, on retrouve tout de même 198 observations au Saguenay-lacsaint-jean. En tout, une vingtaine d’espèces envahissantes ont été répertoriées dans la région, selon un inventaire réalisé par L’OBV Saguenay en 2021.

« On retrouve certaines espèces envahissantes dans la région, comme la renouée du Japon et la berce du Caucase, mais il est encore temps d’intervenir pour les contrôler », estime Catherine Robin, du CREDD, ajoutant que l’on retrouve aussi du panais sauvage aux abords de la Véloroute des Bleuets et du roseau commun sur le bord des autoroutes, notamment.

La Ville de Saguenay s’est notamment dotée d’un plan pour éradiquer la berce du Caucase qui cause des enjeux de santé publique, car la plante peut causer des brûlures au troisième degré lorsqu’on la touche. Le CREDD a également développé une offre de service pour accompagner les municipalités pour contrôler la berce du Caucase. Des programmes pour d’autres espèces pourraient voir le jour au cours des prochaines années.

La présence de renouée du Japon est également confirmée à Saguenay et à Alma où des équipes sont formées pour limiter la propagation. Pour les plus petites municipalités, il est toutefois plus difficile d’avoir des équipes en place pour gérer de telles invasions, comme c’est le cas à Saint-prime, qui compte sur l’aide de L’OBV et du ministère de l’environnement.

« S’il y a un message à transmettre, c’est que la prévention coûte beaucoup moins cher, soutient Catherine Robin. Quand une espèce s’établit, ça peut coûter très cher et ça peut même devenir incontrôlable dans un lac de l’ampleur du lac Saint-jean. Comme il est peu profond, l’envahissement risque d’être sévère ».

Le CREDD ainsi que les OBV du Lac-saint-jean et de Saguenay ont déjà entamé des campagnes de sensibilisation pour mobiliser la population tout en faisant des projets de transfert de connaissances auprès des municipalités de la région. La CLAP souhaite également lancer une campagne de sensibilisation pour conscientiser les pêcheurs.

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2023-06-03T07:00:00.0000000Z

2023-06-03T07:00:00.0000000Z

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