LeQuotidienSurMonOrdi.ca

CES RÉGIONS QU’ON AIME TANT

ISABELLE PION CHRONIQUE isabelle.pion@latribune.qc.ca

Malgré mes envies de voir le monde, qui se sont réveillées il y a une vingtaine d’années, mes moments libres ont toujours fait la part belle à la découverte du Québec. Ça ne pouvait en être autrement, avec des étés passés en camping, mes parents ayant tôt fait de nous montrer, à ma soeur et à moi, à quel point c’est beau chez nous.

C’est sans doute un des nombreux legs qu’ils nous ont laissés : cette capacité d’émerveillement, avec ces premières images de fous de Bassan, en Gaspésie, qui se lançaient en vrille dans la mer ou encore ces bélugas aperçus dans le fjord du Saguenay alors qu’on ne les attendait pas.

Le Québec regorge de beautés. À commencer, à mes yeux d’adepte de plein air, par ses nombreux parcs régionaux et nationaux.

Le plein air a la cote. «C’est l’activité numéro un des Québécois qui voyagent au Québec», confirme Marc-antoine Vachon, titulaire de la Chaire de tourisme Transat, soulignant que cet intérêt est mondial.

Et c’est tant mieux : plus les gens se retrouvent en nature, plus ils veulent la protéger, nous apprend le cahier des tendances 2023 de la Chaire de tourisme Transat.

Le document montre aussi que le tourisme lent gagne de plus en plus d’adeptes.

«Ce n’est pas une tendance née avec la pandémie, mais elle a été accélérée. Ce qui a changé, c’est qu’on veut de plus en plus donner un sens à ces vacances-là. On a été privé de notre liberté comme jamais auparavant dans l’histoire récente et ça nous a permis de comprendre ce qu’on voulait faire du temps qui nous était imparti pour voyager. Cette découverte du monde ne s’opère pas par le nombre d’endroits que l’on voie dans le monde, mais une expérience qui a du sens, qui donne du sens…»

On peut aussi penser (et souhaiter) que notre empreinte écologique prendra une plus grande place dans nos choix.

Selon l’enquête de la Chaire, 26 % des voyageurs sondés mentionnent que les changements climatiques les poussent à modifier leur façon de voyager. Une proportion de 60 % des Québécois disaient déjà souhaiter voyager de façon plus responsable en 2021.

Notre Québec, pour moi, c’est également celui que l’on retrouve dans notre assiette, ce sont les moments partagés à l’une de ses tables, les souvenirs qu’on y tisse, un carnet d’adresses où je finis toujours par repasser. Ce sont aussi ces artisans passionnés qui travaillent fort à nous le faire découvrir et dont on se souvient une fois rentré à la maison.

On parle de plus en plus de micro-aventures.

Moi, je me plais maintenant à découper «mon» territoire, celui que j’arpente depuis longtemps, en micro-régions. Lorsque je pense avoir tout vu, je n’en ai finalement effleuré qu’une petite parcelle. Je pense à la Côte-debeaupré, où je me suis arrêtée trois fois en deux ans sans me lasser; à Charlevoix, pour qui mon amour s’est décuplé avec son visage hivernal.

«Les Québécois ont toujours tenu pour acquis qu’ils connaissent leur région, observe Marc-antoine Vachon. Quand ils étaient pris pour voyager chez eux, si on avait fait des vox pop, ça aurait été comique. Pouvezvous me nommer le top 5 de Lanaudière? On connaît les blockbusters : le Château Frontenac, le rocher Percé, tout le monde est capable de nommer ça, mais de prendre une région et de demander les incontournables…»

J’ai envie de vous dire, chers lecteurs : vous pensiez bien connaître une région? Détrompez-vous. Il y a encore mille choses à voir.

Osez. L’abitibi-témiscamingue, particulièrement loin de chez moi, demeurait une visée floue… jusqu’à ce que j’arrête dans ses deux parcs nationaux : Aiguebelle et Opémican.

J’y retournerai pour y rouler en vélo et découvrir la région au fil de l’eau.

Notre province mérite d’être (re)découverte, encore et encore. Suffit de jeter un oeil aux suggestions de mes collègues, dans 18 régions du Québec, ainsi que dans l’est ontarien. Bonne lecture!

NOTRE ÉTÉ CHEZ NOUS

fr-ca

2023-06-03T07:00:00.0000000Z

2023-06-03T07:00:00.0000000Z

https://lequotidien.pressreader.com/article/282449943412112

Groupe Capitales Media