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DU VIOLON À LA VIOLE DE GAMBE

JESSY DUBÉ ET LES VOIX HUMAINES

DANIEL CÔTÉ dcote@lequotidien.com

Les mélomanes qui se rendront à la chapelle Saint-cyriac, le 4 juin à 14h, auront droit à une jolie primeur. Dernier invité dans le cadre de la programmation 2022-2023 du comité des concerts, l’ensemble Les Voix humaines, dont fait partie la Jonquiéroise Jessy Dubé, proposera un programme inédit.

En attendant de le présenter le 17 juin, à l’occasion du Festival Montréal Baroque, le quatuor complété par Susie Napper, Felix Deak et Mélissande Corriveau l’étrennera dans le décor champêtre de Lackénogami. À ces musiques jouées au temps de la Nouvelle-france et pendant l’occupation du territoire par les Anglais, les musiciens jumelleront quelques pièces folkloriques.

« Nous ferons des oeuvres de Charpentier, Dumont et Moulinié, des compositeurs actifs en France à l’ère baroque. Il y aura également du Purcell pour référer à la période qui a suivi la Conquête, a précisé Jessy Dubé, lors d’une entrevue téléphonique accordée au Progrès. C’est dans ce contexte qu’à petites touches, nous irons également dans le trad, surtout sous l’angle québécois. Ça tombera bien, vu qu’en juin, il fait beau et chaud. »

L’atmosphère sera tout, sauf crispée. En plus d’entendre le quatuor qui forme ce qu’il est convenu d’appeler un consort de violes de gambe, le public fera connaissance avec ses deux invités. L’un d’eux, David Jacques, est un spécialiste de la guitare baroque. Il en posséderait plus d’une centaine, tandis que Philippe Gagné, lui, ne viendra qu’avec un seul instrument : sa voix de ténor.

« Ils vont surtout travailler sur les pièces traditionnelles, dont certaines ont été introduites dans l’ouest du Canada par des Francophones. Au contact des membres des Premières Nations, elles sont devenues des hymnes associés à la culture des Métis », fait observer Jessy Dubé, qui fait partie des Voix humaines depuis 2021.

Son arrivée a eu lieu sous le règne de la pandémie, à la faveur d’une formation centrée sur le développement de carrière. « Mélisande m’avait invitée et en plein confinement, c’est sûr que ça me tentait. Je suis tombée en amour avec la viole de gambe, cet instrument à la fois doux, riche et résonnant. C’est à la fin qu’on m’a offert de joindre les rangs de la formation », relate la Jonquiéroise.

À la chapelle Saint-cyriac, elle effectuera son « coming out » de viole, en quelque sorte. Devant son premier public, qui ne la connaît qu’en tant que violoniste classique,

« Je suis tombée en amour avec la viole de gambe, cet instrument à la fois doux, riche » et résonnant.

— Jessy Dubé

Jessy Dubé jouera sur un dessus de viole. « Dans un consort de violes, cet instrument assume une fonction équivalente à celle du violon au sein d’un quatuor à cordes. Exception faite du pardessus de viole dont joue Mélisande, c’est lui qui émet les sons les plus aigus. »

Elle a hâte de montrer cette facette de son travail dans sa région, tout en mesurant la chance que représente son intégration dans les Voix humaines. « C’est un privilège de faire partie d’un groupe aussi chevronné. J’ai beaucoup de chance », reconnaît volontiers Jessy Dubé, qui rappelle que pour réserver des billets en vue du concert, au coût de 35 $ l’unité, il suffit de téléphoner aux numéros 418-542-0186 ou 418-695-5220.

LEMAG.

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2023-06-03T07:00:00.0000000Z

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