Malgré la pandémie, le groupe Concerto reste un pilier

De tous les forfaits proposés par Ville d’alma Spectacles, le plus renommé est celui découlant de la série Concerto. Longtemps, elle a permis au diffuseur de s’inscrire à contre-courant de la tendance baissière affectant la musique classique. C’était toujours le cas pendant la saison 2018-2019, alors qu’on dénombrait 250 abonnés auxquels se joignaient de 50 à 100 personnes à l’occasion des concerts présentés à la Salle Michel-côté.

La pandémie a toutefois brisé ce cercle vertueux, un phénomène accentué par l’âge de la clientèle, qui est relativement élevé. La crainte de s’exposer à une forme de promiscuité dans les salles, couplée au pouvoir d’attraction qu’exerce la maison lorsqu’on a perdu l’habitude de sortir, ont plombé les assistances, au cours de la saison qui s’achève. Loin de baisser les bras, cependant, les membres de l’équipe ont confiance de ramener plusieurs mélomanes au bercail.

« Concerto demeure un pilier et c’est pourquoi nous travaillons présentement sur les abonnements. Parmi les avantages qui viennent avec cette formule, il y a la possibilité de garder les mêmes sièges, année après année, en réservant avant tout le monde », fait valoir Stéphanie Girard, responsable des communications et du développement à Ville d’alma Spectacles. Assister à six concerts pour aussi peu que 120 $ constitue un autre argument méritant considération.

C’est comme si l’inflation avait été jugulée, une impression que ressentiront les gens qui assisteront au premier rendez-vous de la saison. Il aura lieu le 30 novembre, alors que l’orchestre symphonique du Saguenay-lac-saint-jean se présentera à la Salle Michel-coté en compagnie de David Jalbert. « C’est l’un des meilleurs pianistes sur la scène canadienne, souligne Stéphanie Girard. Le programme comprend le troisième Concerto pour piano de Rachmaninoff, ainsi que L’oiseau de feu de Stravinsky. »

Le 12 novembre, ce sont les amateurs de chant a cappella qui se sentiront privilégiés, alors que la formation Quartom entonnera des airs classiques. Autre date à marquer d’une pierre blanche, le 2 décembre verra débarquer la harpiste Valérie Milot et le violoncelliste Stéphane Tétreault. « Nous les recevrons avant leur tournée en Europe, précise Stéphanie Girard. Il y aura une mise en scène élaborée, avec des projections. »

Un autre duo attendu est celui que forment la violoniste Marie Bégin et le pianiste Samuel Blanchette-gagnon (25 février). Cette fois, on parle d’un concert intimiste qui fera ressortir la complicité de ces interprètes. Le 23 mars, en revanche, le Trio Isométrik se promènera entre la musique romantique et le répertoire contemporain, tandis que Forestare (19 avril) mobilisera 12 guitares, une contrebasse et un chef afin de présenter un concert intitulé 12 guitares à Paris.

Cet événement sera présenté avec l’appui du Rendez-vous de guitares d’alma et, comme si ce n’était pas suffisant, les membres de Concerto ont la possibilité d’acheter le forfait Concerto + en allongeant 40 $ supplémentaires. Ainsi auront-ils accès au spectacle de Flore Laurentienne (19 octobre), tenu à la Boîte à Bleuets, puis à ceux de l’ensemble Bon Débarras (8 mars) et du duo réunissant Stéphane Tétreault et le guitariste Denis Plante (16 mai), qui présenteront Suite Tango.

« De plus en plus de gens migrent vers Concerto +, met en relief Stéphanie Girard. À l’heure actuelle, ça représente la moitié des abonnés du groupe Concerto. »